mercredi 15 février 2012

Scandale à Ni Putes Ni Soumises


Sihem Habchi, présidente de Ni Putes Ni Soumises qui avait succédé à Fadela Amara en 2007 lorsque celle-ci avait rejoint le gouvernement Fillon a démissionné, signerait-elle l’aveu de ses manquements ? cette présidente jette l’éponge sous l’effet du vent contestataire interne qui a soufflé sur sa manière de gérer, son système de privilèges, et son abus d’autorité.
Tout a commencé par un mail anonyme daté du 13 octobre 2011 envoyé aux militants et partenaires associatifs. Un certain  « HarryPotter85202 » y critique la patronne de « Ni putes ni soumises » pour ses « conflits d’intérêt et mélange des genres ». Il lui est reproché depuis quatre ans de ne se déplacer qu’en taxi sur le compte exclusif de l’association (« les factures peuvent atteindre 3 000 euros par  mois ») et de se faire rembourser des frais de bouche et de téléphone de l’ordre  de « 800 euros parfois pour un seul mois ». Elle est également accusée de  népotisme – deux de ses sœurs siègent au conseil d’administration- et d’avoir confié la refonte du site Internet à son compagnon. Selon le corbeau, « Sihem Habchi confond (…) l’association avec son entreprise à elle ». Elle est également attaquée pour son engagement en politique. Il lui est reproché de s'être exprimée au nom du mouvement NPNS alors qu'elle était porte-parole d'Arnaud Montebourg.
l'association a désormais une nouvelle tête pensante : Asma Guenifi, psychologue de 36 ans, militante anti-intégriste. Secrétaire générale de NPNS et fondatrice de l'Association des femmes euro-méditerranéennes contre les intégrismes (Afemci), Asma Guenifi baigne, depuis toute jeune, dans le milieu militant algérien. Son père est un cinéaste engagé. Sa mère a lutté pour l'abolition du code de la famille, inspiré de la loi coranique. Mais c'est l'assassinat de son frère, en 1994, par des islamistes à Alger, qui l'a convaincue de s'engager contre l'intégrisme.

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